Nous n’allons pas passer par quatre chemins… White Island est notre coup de cœur !
White Island, dont le nom maori est « Te Puia o Whakaari » qui signifie « Le volcan dramatique » est une petite île inhabitée et volcanique de Nouvelle-Zélande située dans l'océan Pacifique Sud dans la région de Bay of Plenty à 48 kilomètres des côtes. C’est aussi le volcan le plus actif du pays et l’un des plus actifs au monde.
Elle a été nommée «White Island » par le Capitaine Cook (encore lui) le 1 octobre 1769 parce qu'elle semblait toujours être dans un nuage de vapeur blanc. Bien que Cook soit allé près de l'île il n’a pas remarqué que c'était un volcan...
White Island est le volcan le plus au nord-est de la ligne volcanique dite de Taupo, de plus de 250 km de long, où se trouve, alignés, les principaux volcans de Nouvelle-Zélande comme le Ngauruhoe et le Ruapehu que nous avons également visités.
L'île qui culmine à 321 mètres d'altitude constitue le sommet émergé d'un volcan sous-marin de 16 par 18 kilomètres d'étendue. En surface elle mesure 2 par 2,4 kilomètres.
Ce volcan présente un cratère principal (Main Crater) en forme de fer à cheval, dû à un glissement de terrain et dont le plancher est au niveau de la mer. C’est là que se déroule l’activité éruptive.
Environ 36 éruptions se sont produites depuis la première observation historique faite en 1826 avec le début de la colonisation. Cette zone présentait alors une forte activité « fumerolienne » (donc qui produit un échappement de fumée volcanique…). Cette fumée génère des dépôts de soufre, ce qui donne au paysage des couleurs jaunes très intenses.
Au début du 20ème siècle, cela incita une société à exploiter et extraire ce soufre. Onze ouvriers et les infrastructures de cette mine furent engloutis par un énorme glissement de terrain dû à la rupture d’un des flancs du cratère Ouest. Le cratère principal (200 à 250 m de largeur) s’est formé à la suite de ce glissement de terrain de 1914. L’exploitation du soufre fut ensuite arrêtée en 1930.
Par la suite d’autres éruptions se déroulèrent en 1926, 1928, 1933, 1947, 1958-59, 1962, 1968, 1971, 1976-82, 1984, 1992-93. Actif, on vous le disait. En janvier 1999, l’activité a recommencé légèrement. Reprise également d’une activité éruptive très modérée le 7 mars 2000, avec l’émission de cendres générant un nuage de 1 500 m de haut qui s’étira sur 40 km. Le 27 juillet 2000, la plus importante éruption de ces 20 dernières années, d’une durée de 5 heures, forma un nouveau cratère de plus de 100 m de diamètre, recouvrant la partie est de l’île de cendres et de blocs.
White Island est sous surveillance 24 heures sur 24 à l’aide de caméras et de sismographes car une éruption peut intervenir à n’importe quel moment…
C’est là que nous nous rendons ce matin…
A Whakatane, nous embarquons avec une vingtaine d’autres personnes, sur Pee Jay, le bateau rapide qui va après un trajet de 1h30 sur une mer relativement calme et nous déposer sur l’île volcanique marine. A peine après avoir quitté les côtes, nous la voyons déjà au loin. Le ciel est bleu. Pas de nuages à l’horizon sauf un nuage de fumée qui s’échappe du cœur du volcan. Plus nous approchons de l’ile, plus sa forme de cratère volcanique se dessine. Le ceinture du cône volcanique qui entoure le cratère est coupé à deux endroits (dû à l’érosion). C’est là que nous allons à terre. Arrivés aux abords de White Island, Pee Jay jette l’ancre. Nous mettons notre casque (des morceaux de magma peuvent être éjectés par le volcan) et nous nous munissons d’un masque à gaz… qui s’avèrera être fort utile. Nous embarquons à bord d’un bateau pneumatique et voilà… Nous sommes sur White Island.
Nous sommes sur le plateau du cratère central et pouvons admirer le paysage extraordinaire et on pourrait même dire « extra-terrestre » tellement on a l’impression d’être sur Mars ou Jupiter… Pas de végétation ! Des fumées qui s’échappent avec une pression incroyable de part et d’autre. Des rochers colorés en jaune d’une intensité incroyable par le soufre. Eparpillés un peu partout des morceaux de roches volcaniques ultra-légers qui datent de la dernière éruption. Des mares de boues. Plus nous nous enfonçons vers le fond du cratère, plus le paysage devient incroyable. On sent la terre vivante, pleine d’énergie, prête à jaillir ! Nous arrivons enfin au cratère principal, un trou de 200 sur 250 mètres d’où s’échappe une fumée intense et qui crée un nuage volcanique (un peu la même forme qu’une explosion nucléaire). Par moments, l’acidité des vapeurs est forte à vous faire fondre les poils du nez. L’acidité de l’eau quant à elle est extrême (on a pas testé.. c’est le guide qui nous l’a dit). La découverte de White Island restera gravé longtemps dans notre mémoire. Journée parfaite à tout point de vue !
Allez voir les photos ici et la vidéo ci-contre !