Nous ne pouvions pas quitter l’Inde sans aller voir un film Bollywodien. C’est maintenant chose faite. Nous avons été voir le dernier film à l’affiche, sorti le 22 juillet dernier, Singham ! En hindi bien sûr...mais nous sommes restés scotchés devant l’écran du début à la fin. Juste fun et extra ! Singham est un film d’action mélo-dramatique, romantique, comique et kitsh à la fois.
Nous nous sommes donc rendus au cinéma dans un centre commercial moderne d’Agra où il y avait également un Mc Do, ce qui nous a permis de faire comme chez nous (il s’avèrera que le Mc Do en Inde n’est pas toujours fiable; preuve en est l’intoxication alimentaire qui s’en est suivie pour nous deux). Au guichet, un peu surpris de nous voir demander une entrée pour un film en hindi, le vendeur nous propose des tickets «gold» à 160 roupies (CHF 3.-) ou «Ebony» à 300 roupies. Nous choisissons les «gold» qui s’avèreront être des sièges très confortables alors que «Ebony», c’est carrément un fauteuil avec accoudoirs. Même au cinéma y’a des classes ! D’ailleurs on aura des places numérotées : B20 et 21. Sinon c’est presque comme Pathé... on y trouve du pepsi, des popcorns, des nachos, menu 1 ou 2, menu famille... sauf qu’avant d’entrer dans le complexe, il faut passer un contrôle digne des aéroports : passage d’une porte avec détecteur métallique, fouille corporelle, fouille du sac. Finalement, on devra déposer nos cigarettes et le briquet qu’on récupéra à la sortie.
Revenons au film. Malgré le hindi non sous-titré, on comprend assez facilement le scénario et le déroulement du film. Bajirao Singham est un policier dans un petit village indien près de Goa. Il a des biceps, des abdos apparents et porte un marcel blanc pour mettre tout cela en valeur, il a aussi bien sûr des Ray Ban qui trônent au-dessus de sa grande moustache noire et une moto rutilante. Il est aimé et respecté de tout le monde et il n’utilise la violence que quand c’est nécessaire il veut s’amuser un peu avec les loubards du coin et impressionner une jeune femme venue en vacances avec sa famille (voir vidéo ci-jointe). Lorsque Singham déboule sur sa moto ou lorsqu’il s’apprête à se mettre en action, l’image est au ralentit, la chanson «Singham, Singham» bat son plein, la voix de Singham devient forte et caverneuse et la caméra filme tous les détails des actions du héros. James Bond, Jackie Chan et Indiana Jones sont des amateurs... Les spectateurs réagissent au film : des rires lors de certain dialogues où notre héros Singham semble ridiculiser certaines personnes et même des applaudissements lors de ses actions héroïques. Un jour, il ridiculise, avec l’aide des villageois qui le soutiennent, le caïd local qui est venu tenter de soudoyer le non-corruptible Singham. Il s’est fait un ennemi. Singham est ensuite promu chef du poste de police de Goa où sévit le caïd. Commence alors une rivalité féroce entre les deux. Singham, contre vents et marées, tente de mettre fin aux activités du caïd qui a l’appui de certains policiers et du juge. Singham réussira à convaincre tout le monde de se rallier à lui et avec l’aide des autres policiers il réussira à arrêter liquider son rival tout en faisant paraître cela comme un suicide (cela ne semble pas choquer les spectateurs...). Même le père de la jeune femme est sous le charme et accepte de donner sa fille en épousailles.
Nous aussi on est sous le charme de ce pur film Bollywoodien !