La Bolivie, c’est le sel de la Terre : des paysages, des richesses culturelles et naturelles, un espoir d’heureux indigènes indigents. C’est aussi une porte de l’enfer : celui des mines, celui de la pauvreté, celui de la corruption séculaire.
Quelques exemples s’imposent :
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•C’est le pays le plus pauvre d’Amérique latine pourtant c’est celui dont le sous-sol est le plus riche (argent, gaz naturel, zinc, plomb, étain, or, etc.). Mais qui dit riches sous-sols dit pauvres mineurs (au Chili, j’aurais dit la preuve par 33...).
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•C’est le pays de la frénésie politique : un « Independence Day » haut en couleur grâce à « El Libertador » Simon Bolivar, puis 200 putschs en 180 ans... Mais à trop putcher on finit par s’enliser, l’esprit miné.
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•C’est depuis 2006, le pays de l’Obama indien, Evo Morales. Source de grands espoirs au départ, il y a toujours plus de voix qui l’on élut qui le décrient, faute de n’avoir pas été écoutées. A trop vouloir être Pachacamac, on finit comme Icare...au minimum.
De l’Altiplano au Chaco, d’une Cordillère à l’autre, du Sud Lipez à l’Amazonie, on se réjouit de se perdre dans ce dédale de paysages paradoxaux...L’Amérique du Sud en miniature.
Pour terminer, deux réflexions personnelles... sans vouloir minauder...
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•Il y a fort à parier que de nombreuses personnes connaissent les déserts de sels de Bolivie (le Cervin local en plat), mais peu savent que la capitale de la Bolivie...s’appelle Sucre. C’est pas grave ne faites pas cette mine... !
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•Il est amusant de noter que cette nouvelle Bolivie néo-socialiste s’est attitrée les foudres des Etats-Unis et est actuellement boycottée dans l’exportation de la coca (un des symboles andins depuis 5'000 ans) ... utilisées pour la confection du Coca-Cola (le symbole du XXème siècle) . Jusqu’alors le gouvernement américain s’était bien gardé de la condamner afin de tirer profit de ce juteux commerce (équitable) à double titre. Ils ont bons dos ces cultivateurs boliviens, colombiens, vénézuéliens... si ça ne vous inspire rien.... je n’en minorerai rien.
A paradoxe, paradoxe et demi... ultime minute.
PS : Un petit dernier ... et pas des moindres, en Bolivie, les déesses ont des couilles et confirment que le catch n’est pas un truc de minettes.
B.